Dictator's Shit
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Dictator's Shit

Poésie powa.
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-20%
Le deal à ne pas rater :
Xiaomi Poco M6 Pro (8 Go / 256 Go) Noir
159.99 € 199.99 €
Voir le deal

 

 La Pierre des Mondes. 3

Aller en bas 
3 participants
AuteurMessage
MaGe

MaGe


Nombre de messages : 198
Age : 37
Date d'inscription : 28/10/2006

La Pierre des Mondes. 3 Empty
MessageSujet: La Pierre des Mondes. 3   La Pierre des Mondes. 3 EmptyVen 23 Fév - 13:47

Stanley s’était vite ennuyé. Faire les cent pas dans une chambre avait un côté... répétitif. Il s’assit sur le bord du lit, devant un grand miroir. Sihine l’avait installé sur une des portes coulissantes de leur placard mural. Parce qu’il y a plusieurs nous-mêmes et qu’il est important de toujours avoir cette réalité à l’esprit mon amour, lui avait-elle appris. Il se concentra sur son reflet. Un homme immense se tenait devant lui. Il n’y avait aucunes peurs dans les yeux pâles qui le fixaient. Son visage gardait quelques expressions enfantines : De la façon qu’il avait de pencher la tête, quand il réfléchissait, jusqu’à ses cheveux hirsutes. On le disait simplet, lui se trouvait seulement simple. Après quelques réflexions, il se rendit compte que son passé était aussi intéressant que celui d’un nouveau-né. Les plus vieux souvenirs qu’il avait en mémoire remontaient à son réveil à l’hôpital. Rien d’autre. Il avait fallu que Sihine se porte garante de lui pour qu’il puisse sortir de là. Stanley essayait souvent de trouver quelques bribes concernant son passé, mais c’est comme s’il était né le jour de cet accident. Rien ne lui revenait à propos de sa vie antérieure.
Cela faisait maintenant plus de trois heures que Sihine était sortie.
Le colosse se leva, faisant grincer le grand lit. Le dîner était prêt. Puis il se décida d’aller à la rencontre de sa femme. Son sourire lui manquait. Stanley parvint en bas des escaliers puis il sortit de l’immeuble. Depuis combien de temps n’étais-je pas sorti, pensa-t-il. La rue était bondée de monde, même à cette heure tardive de la journée. Stanley n’aimait pas les gens, toujours à discuter à voix haute, ne s’excusant qu’à moitié quand ils vous rentraient dedans. Par chance, sa taille impressionnait tout le monde, lui offrant un espace vital conséquent à chaque fois qu’il était forcé de sortir. Quand il se décida enfin à bouger, une migraine épouvantable lui martela le crâne. Une douleur sourde frappait contre sa tempe. Il alla s’adosser contre un mur, sentant des regards méprisants se poser sur lui.
- Tu as le vertige mon grand ?
La douleur s’estompa. Un vieil homme se tenait devant lui, un sourire jusqu’aux oreilles. Il avait une de ses incisives en plaqué or.
- Juste un vertige vieillard, ne t’en fait pas.
- Hey bien ça ne me rajeunit pas tout ça, dit-il en plaisantant. La plupart des louveteaux savent qu’il faut avoir du respect pour ses aînés.
Sa voix avait pris des accents glacés. Stanley su en un instant qu’il était habitué à commander et à être obéi.
- Navré mon vieux, je n’ai jamais aimé jouer avec les mots, je laisse ça aux gens qui ont du temps à perdre.
- En quoi le respect serait-il du temps perdu gamin ?
- Pas le respect. Tous les artifices qu’on met autour pour se faire bien voir.
- Intéressant. Pardon mon fils.
- Mon fils ? prononça Stanley en grimaçant.
- Je suis le père Ilgamesh.
- Et c’est pour ça que vous vous excusez ? Plaisanta le géant.
- Non, j’ai troublé ta quête et tu m’en veux pour ça.
- Je n’ai aucune raison de...
Sihine... Sa mémoire lui fouetta les sens.
- Merde !
Stanley laissa le vieil homme sans un mot de plus. Quelque chose n’allait pas... Il le sentait. Son instinct le poussa à courir, bousculant sans ménagement les badauds qui croisaient sa route. Sa course était parsemée d’injures mais il n’entendait plus rien. Il avait ressenti la même chose, six ans plus tôt : Un hangar lui tombait sur la tête. Aujourd’hui c’était différent, le malaise s’accompagnait d’un son, un nom qui se répercutait au fond de son esprit... Sihine ! Elle était en danger.
Ses pas le guidèrent dans la rue du collectionneur. Les trottoirs étaient toujours noirs de monde. Trois pas encore et quelque chose d’irréaliste se produisit. Les gens avaient disparus. D’une seconde à l’autre, le bruit était devenu silence et le chaos, plénitude. C’est invraisemblable. Stanley se retourna et fut sidérer de voir des gens, qui à pourtant quelques pas de lui, semblaient appartenir à un autre monde. Arrivés à un mètre de distance, ils disparaissaient. D’autres apparaissaient au même point, discutant et riant comme si de rien n’était. Stanley était médusé. Sans chercher à comprendre, il reprit ses esprits. La galerie n’était plus qu’à une centaine de mètres de sa position. Il couru à en perdre haleine, ses poumons brûlants le conjurant de s’arrêter. Et c’est alors qu’il le vit. De l’autre côté de la rue, en face de chez Gemmell’s, le collectionneur était crucifié sur un mur blanc. De longues traînées de sang traversaient la route et les trottoirs, comme pour relier le propriétaire et sa galerie. Stanley suivi les traces pour arriver devant son vieil ami, des larmes perlaient de ses yeux sans qu’il puisse les contrôler. L’horreur du meurtre lui nouait la gorge. Le désespoir le cueillit, semant la tempête au cœur de son être, bouleversant sa paisible existence. Quand il entendit un faible gémissement naître entre les lèvres du petit homme. Pourtant Stanley ne bougea pas. Il abaissa ses paupières, un calme surréaliste balayant toutes les autres émotions. Dans sa tête se formaient des images sans qu’il n’ait rouvert les yeux. Il se concentra sur les pieux en or, qui clouaient les mains et les pieds du malheureux. Une paix incommensurable l’enveloppa et il fit disparaître les objets brillants de sa pensée.

Le corps de Gemmell s’effondra sur le sol. Il n’arrivait pas à comprendre comment il avait pu tomber. Sa mémoire était confuse et chaque fois qu’il s’accrochait à un souvenir, il s’en allait plus loin encore... Stanley... Stanley...
- Stan ? parvint-il à gémir.
- Je suis là vieille fripouille, ne parle pas. Je vais appeler des secours. Je t’en prie ne parle pas.
- Ecoute-moi... Je suis désolé... Je n’ai rien pu faire... pardonne-moi.
- De quoi tu parles ?
- Sihine...
- Bon dieu où est-elle ? cria Stanley en secouant le faible corps.
- S’il te plait... écoute-moi. Dans ma bibliothèque... un livre... L’Ordre Noir... Trouve le père Ilgamesh, il saura quoi faire... Sihine...
- Gemmell ! Gemmell !
Le petit homme rendit son dernier souffle au creux des bras puissants de Stanley. Ce dernier ne comprenait plus rien. Comment son ami pouvait-il connaître ce prêtre, qu’était devenue Sihine... Il berça le corps immobile, des larmes ruisselant sur son visage creusé.
Une main se posa sur son épaule. Le père Ilgamesh se tenait au-dessus de lui, les yeux brillants.
- Il n’aurait pas pu mourir en meilleure compagnie.
- Il n’y a pas de bon compagnon dans la mort, cracha Stanley.
- C’est vrai. Mais c’était son destin. Et le tien est tout autre, veux-tu retrouver Sihine ? En as-tu la force ?
- Je briserais des montagnes pour elle...
Une étincelle s’alluma dans les yeux du géant. D’un geste fluide, Il déposa le corps de son ami mort et pivota sur ses talons. Il attrapa le corps frêle du prêtre, le souleva comme s’il était en paille, puis il le plaqua contre le mur ensanglanté. Sa victime souriait.
- Bon dieu de merde ! Comment connaissez-vous ma femme ? Rugit Stanley.
- Ne parle pas ainsi du Créateur mon enfant, se moqua Ilgamesh.
- Si tu ouvres encore ta grande gueule pour tes railleries, tu le rejoindras en colis express, tu peux me croire !
- Je te crois. Tu as des envies de meurtres. tes yeux parlent d’eux-mêmes.
Stanley eut un moment de confusion et le vieil homme en profita. Le colosse fut propulsé en arrière, par-dessus le cadavre du collectionneur.
- Tu as baissé ta garde, gamin ! Tu es né mille ans trop tard pour espérer me faire peur, mentit le prêtre.
- Comment... Balbutia Stanley qui était resté à terre.
Le vieil homme s’était rapproché et dominait maintenant le colosse.
- Il est temps de dormir mon fils...
Ce fut les derniers mots que Stanley entendit. La main d’Ilgamesh partie en arrière et au zénith d’un mouvement circulaire, un long bâton noir apparu dans sa main, s’écrasant lourdement sur le crâne du plus jeune.
Ce fut l’avènement des ténèbres.
Revenir en haut Aller en bas
http://poesie.heavenforum.com
Lux

Lux


Nombre de messages : 64
Age : 35
Date d'inscription : 29/10/2006

La Pierre des Mondes. 3 Empty
MessageSujet: Re: La Pierre des Mondes. 3   La Pierre des Mondes. 3 EmptyDim 25 Fév - 3:30

J'aime particulièrement cette troisième partie, elle est plus forte, plus... adhésive ?
En attendant la suite 8-]
Revenir en haut Aller en bas
oz

oz


Nombre de messages : 175
Age : 40
Date d'inscription : 05/11/2006

La Pierre des Mondes. 3 Empty
MessageSujet: Re: La Pierre des Mondes. 3   La Pierre des Mondes. 3 EmptyMar 27 Fév - 17:05

avec du retard^^

j'ai lu

et je suis d'accord avec lux, même si je pense que tu devrais étoffer encore plus ton récit. c'est juste mon avis, mec^^
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





La Pierre des Mondes. 3 Empty
MessageSujet: Re: La Pierre des Mondes. 3   La Pierre des Mondes. 3 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
La Pierre des Mondes. 3
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» La Pierre des Mondes. 1
» La Pierre des Mondes. 2
» La Pierre des Mondes. 4

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Dictator's Shit :: Nos écrits :: Nouvelles-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser