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 A chacun de mes actes manqués (écriture automatique)

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Mademoiselle H

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Date d'inscription : 29/10/2006

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MessageSujet: A chacun de mes actes manqués (écriture automatique)   A chacun de mes actes manqués (écriture automatique) EmptyDim 11 Mar - 23:04

A chacun de mes actes manqués

Tentative d’immersion. Tout ce qu’il me reste pour te perdre et te retrouver à la fois.

J’ai fait taire la lumière artificielle, et j’ai arraché au coupe-papier toutes ces étoiles fichées dans mes rétines. La promesse d’un avenir déjà mort écoule sa mélancolie dans le pavillon de mon oreille (la matérialisation en notes marécageuses de ce qui est déjà brisé dans les yeux de l’enfant qui vient au monde). Cela suffira t-il ?

Derrière les souvenirs, le désert hurle et les couteaux lacèrent les masques. Les levers de soleils se délitent dans le noir océan des nuages, et la foudre perverse déverse son angoisse dans un puits de regrets.

Avais-tu remarqué que, lorsqu’on désapprend à marcher, les cris du sable semblent gazeux ? As-tu songé à l’évaporation quand tu as désynchronisé les tremblements de nos mains ?

La dernière lune se couche. Une nouvelle fois, je transfuse la nuit dans mes veines pour apprendre à mourir. Mes paumes enfoncent dans mes yeux leurs motifs psychédéliques. Ils sont jaunes, ce soir. Lancinants. Des losanges jaunes, piquetés de mauve.

Dans mes synapses, le noir et son absinthe. Les vapeurs du goudron s’étendent au-dedans et hors de moi. Mes contours se dissolvent lentement, laissant tomber au sol leur précipité évanescent. Les errances de mes ongles sur ma peau consacrent le feu d’artifices du rien, parce qu’une identité flouée vacille entre mes clair-obscur.

Je me jette dans un fleuve pollué de musique. Froisser ce fleuve… Juste pour entendre le murmure de la destruction…

(L’électricité m’aveugle. Je ne sais plus si tu es mort ou si tu es vivant.)

Les miroirs se lézardent devant mon corps imbibé d’ombres. Des tranchées se creusent à travers les lignes mortes de ma main. Mes plaintes cunéiformes céderont à la dictature de l’abandon.

Ces soleils dont nous parsemions le ciel clignotent, comme pour égayer un sinistre carnaval. Il reste des aiguilles dans les costumes…

Laissons-nous aller à la lumière noire de l’oubli.
Nos lueurs n’étaient rien de plus que des amputations filiformes.

11 mars 2007
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