Je suis de ces horreurs sans commentaires
De ces jardins aux cent hommes en terre.
J’ai découpé mon corps en des milliers de flocons qui chutent sur vos joues
Je répands mon amour, je réponds à la mort à minuit, aux douze coups
De marteau sur vos doigts boudinés par votre ego sans fond
Et c’est sans faim que je m’enfonce dans les méandres de vos noms.
Je me suis mis sur mon trente et un
Et ce putain de médecin me dit de dire trente trois,
Que de toutes façons la vie c’est bien
Quand on ferme les yeux très fort et qu’on y croit
Mais je n’ai jamais cru en moi, alors en autre chose…
C’est comme me demander de ne pas me piquer quand je cueille une rose
C’est comme me demander d’écrire des sourires en prose
C’est comme me demander de vivre heureux ou sans névrose.
Je me suis mis sur mon trente et un
Et j’ai tâché mon costume des entrailles d’animaux encore vivants
Je me suis mis sur mon trente et un
Mais je n’ai que vingt deux ans.
Alors ça peut attendre, tout vient à point à qui sait attendre
Alors ça peut attendre, tout vient à point à qui sait se pendre