Alors là, je vais tuer quelqu'un, je suis carrément dégoûtée... J'avais commencé un super long commentaire bien détaillé de ton poème, j'étais arrivée au milieu, et là, bam, ce foutu raccourci clavier qui me fait revenir à la page précédente...
* S’arrache les cheveux…*
Bon, cette fois, je vais pas me faire avoir à nouveau, je rédige sous word…
Alors, je disais donc… (tain j’ai perdu le fil, moi, maintenant…^^)
« A la course à la famine
J’ai brouillé les pistes
Comme les œufs »
Début très Oznérien, très caractéristique de la façon dont tu commences généralement tes textes. J’aime beaucoup, très bonne entrée en matière.
« Ma gorge aride
Ne crache plus
Que de vains mots. »
J’adore. Génial.
Après, dans les deux strophes suivantes, y’a quelques trucs qui me gênent un peu.
« Va souffler la farine
Sur l’art triste
D’ouvrir les yeux »
L’idée est bonne, l’image est super, mais je trouve que la manière dont tu le formules est un peu vague et fait que ça a beaucoup moins de puissance que ça le devrait.
« Et pleurer l’acide
De ces livres lus
Que de vingt mots. »
Alors là, le « que de vingt mots » me gêne. Sa présence fait que tu as une phrase grammaticalement bancale (voire incorrecte).
« D’appareils ménageant
D’apparats ménagés »
Cette association de mots est vraiment super.
Ensuite (j’vais dans l’ordre du texte, hein^^), j’aime le fait que la « mort » soit placée si près des week-end à Deauville.
« D’océans enchaînés »
Superbe image.
Ah, une tite faute : « De brosses à dent à poils dures », c’est « poils durs » plutôt.
« De biberons pleins de napalm »
Alors ça, c’est le vers qui a fait « BAM » pour moi. Vraiment extra. Les deux suivants sont également géniaux :
« Il y a tant de tombes à fleurir
Que le monde est un jardin d’ébène. »
Ton expression « déclarer la paix à la paix » est particulièrement bien trouvée.
« De génocides pseudo culturel » Tite faute : « pseudo culturels ». Sinon, super vers.
« De traces dans le sable
Effacées par l’écume du vent de Sibérie »
Ooooh, que c’est beaaaau… (j’me fous pas de ta gueule, hein, je le trouve vraiment beau^^).
« De bloc-notes quadrillés
Raturés par le sang »
I like it !
Juste un truc, si tu veux que « bloc-notes » soit au pluriel, faut l’écrire « blocs-notes ».
« Et de deuxième guerre mondiale »
Vu que ça va avec le « des tas et des tas », faut que tu mettes ça au pluriel : « de deuxièmes guerres mondiales ».
« De tas de poussière et de façons de mourir.
Un peu plus, je crois,
Que de façons de vivre. »
Très chouette, comme chute !
J’aurais une petite remarque générale, un truc que j’ai remarqué sur ce texte mais pour auquel je n’avais pas spécialement prêté attention dans les autres, c’est le fait que tu n’accordes pas tellement de soin à la ponctuation. On dirait que tu n’arrives pas à choisir entre en mettre ou ne pas en mettre. Alors faut que tu te décides, hein, c’est le propre des femmes d’être indécises…^^
Nan mais plus sérieusement, la ponctuation est un outil expressif et de clarification qui peut être assez utile.
Pour les impressions d’ensemble, je trouve que tu reviens à quelque chose qui est plus dans le style de ce que tu faisais quand j’ai commencé à te lire (ça veut pas dire que c’est mieux ou moins bien que ce que tu as écrit entre deux). J’apprécie beaucoup cette atmosphère, et ce ton à la fois caustique et désillusionné. Cette façon de montrer que, finalement, tout est futile. Cette façon de taper sur notre supeeerbe société de consommation. J’aime aussi le fait que tu le fasses en restant subtil et poétique (ce que peu arrivent à faire). Quelques petits éléments qui me font un peu penser à Vian, aussi.
On ressort de ton texte avec une étrange envie de faire sauter la planète…