Le radeau de ma muse.
Mon cœur a plus de mots que tes yeux n’ont su voir,
Ton silence en étau glace ma peau d’ivoire,
Mes lèvres se sont closes
Ton parfum flotte encore au creux de ma mémoire
Ton sourire était d’or et quand il faisait noir,
Il me parlait d’osmose.
Mon esprit s’est rempli de joyeux souvenirs
De nos corps réunis, de nos nuits à blanchir,
De nos pleurs affolés,
Mais si je vis ce jour, ce n’est pas d’avenir
Je pense à toi toujours, ton rire, mes soupirs
Et notre vieux passé.
Vois-tu, rien n’a changé, je suis encore ici,
Ecrivant quelques bleus sur ma peau, quelques cris
Sur le fil de tes pages,
Mon regard abîmé par les torrents d’écrits,
A pleuré des aveux, a rayonné aussi
D’un éclat de partage.
J’ai déjà fait couler l’essence de nos êtres,
Déchirant les papiers dont je n’étais pas maître
Et gardant les meilleurs,
C’est pour toi que je souffre ainsi ces mêmes lettres,
Mon amour est un gouffre où je voulais y mettre,
L’autel de nos erreurs.
Va, toi que j’aime tant, sans que mes univers
Fassent pleuvoir une ombre au coin de ta paupière
Un regret dans tes yeux
Je n’étais qu’un enfant mais ce rêve éphémère
Eclaire la pénombre avec une lumière
Offerte aux amoureux.
Va, je suis fatigué d’attiser quelques cendres
Mon cœur a trop de mots que tu ne veux entendre,
Je ne sais plus quoi dire,
Je pensais que le temps m’apprendrait à comprendre,
Mais ce n’est qu’un radeau où je voulais attendre,
De nouveaux souvenirs.
MaGe. 9/04/2007