jetaime

私は愛する


Les violons n’ont jamais étés aussi violents
Que lorsque le clairon de la paix résonnait
Parmi les cendres des conflits d’hiers
Parmi les cendres de nos amours perdus.

Dans le fond de tes lèvres, j’ai laissé glisser mes reins
Pour qu’enfin la traînée de discorde derrière
Se dissipe
Se dissipe
Puis disparaisse.
Cette traînée, cette garce, cette putain qui m’a suivi
Des années durant.

Les violons n’ont jamais étés aussi doux
Que lorsque la corde à mon cou
Fut remplacée par tes bras.
Que lorsque la lame de rasoir,
Qui tiraillait mes veines creuses.
Fut remplacée par tes baisers,
Qui font frissonner mon âme cafardeuse.

Accroche-moi, comme le napalm sur la peau
Attire-moi, comme la paix attire la guerre
Aime-moi, comme je n’ai jamais aimé.
Et qu’il n’y ait rien d’autre
Qu’une symphonie pour faire trembler nos yeux.

S’il te plaît.
Souffle le brasier, et ses cendres éternelles qui m’achèvent
S’il te plaît.
Souffle à mon oreille ces mots doux pour que jamais ne s’achève

Nous.

Ainsi, à l’anarchie des souvenirs cassants
Ainsi, à la folie des bougies fumantes
Ainsi, au hasard d’un futur angoissant

Je prends un toast
Sans croiser les bras
Les yeux dans les yeux.

Au bout du monde, on ira s’asseoir
Ma main dans ton cœur.
Et la tienne
Sur mes feuilles.