Fugue échouée d’une contredanse
-Strette-
Dans la frimousse des jours passés, nous avons composé la fugue à bord de nos vaisseaux fantômes. L’irrigation sanguine fouette encore nos vies sages, rangées deux par deux en un triangle raté.
Il ne reste que nous pour le déclin des carcasses.
Son condensé contre nos tendons.
Nous n’avons pas ôté nos claquettes quand ton accent anglais s’est aligné sur mes babines. Je suis de ce couple comme par procuration. Tu tranches en ma saveur.
Nos poids sont écroués dans les filets de bave.
Serait-ce en auscultant la trajectoire de notre échouage que tu m’as vue en coupe ? Quel goût prend mon silence quand nous sombrons ?
Ecume moi à l’approche de l’iceberg.
Le glissement sait mentir bien mieux que tes particules invariables. Mais tu n’as pas eu envie de me déguiser en embryon étanche. Je ne suis pas sûre que la glace ait maigri à l’abri de tes certitudes – tu l’as voulu peut-être.
Les alcools sont plus forts que nos conditionnels.
On se figure une dernière fois que les raz nous font marrer, si tu veux bien éclipser les futurs.
Notre système saute l’air, déjà il nous pirate.
Et l’écorce erre, entre deux os.
Nous. Deux.
Ce n’est pas lui, l’aphrodisiaque numéro.
Ce n’est que l’orbite de notre contredanse.
Ce n’était que le phare de notre bal ad hoc.
C’est notre
Squelette d’odyssée.