Fugue échouée d’une contredanse
-Développement-
Un.
Il pleut des corps. Vivants.
Entre deux hors et dedans, je perds un peu de sens.
Notre chiffre érogène s’ébroue, saurais-tu
L’apprivoiser ?
Je me fiche des évidences, et tu ne sais pas encore si tu as envie de me naufrager. Nous coulerons, c’est sûr.
Il est certain que nous coulerons.
Le carnet de bord codé par les émeutes de mes pas te semble seulement
Minéral. Tant pis. Tu as déjà égaré le ballet qui lui léguait son rythme.
La transe est dissoute dans l’aléa des vagues.
Où va notre monde si l’on ne chavire pas ?
Neuf. Nous sommes comme neufs.
Le nombre galant a triplé dans un haussement d’épaules, comme si ce lavage d’Est au bas n’était que le hasard d’un aveu muet, dont tu aurais la garde.
La boussole s’émerveille de tant de lacunes magnétiques.
Nous ne savons plus lire entre les lignes à haute tension. L’indéchiffrable est électrisant.
Et c’est beau d’entendre les crayons inonder d’esquisses le Râ de notre esquif.
A nouveau, il ne pleut que l’amorce de nos chairs batifolant.
Mais il est certain que nous coulerons.
Où ira notre monde si l’on ne chavire plus ?
Alors l’étincelle froide enroulée contre nos silex sera le foyer primitif de la tempête imprévue.