J'aime te savoir tombé,
Là où les pommes pleurent,
Nos organes réfractaires.
Peut-être le ciel y est-il brodé de coton ?
A l'éveil des bourgeons,
Craquent les faux-semblants.
Alors les minutes s'avalent de nuit,
Et je saigne les cerisiers d'un silence bleu.
Je voudrais nous apprendre par coeurs,
Nous déshabiller en corps,
Et que les va-et-viens de l'âme,
Soient des étreintes pour nos reins.
Mais il n'y a que nous et l'absence,
Baignés par les rayons poussiéreux,
D'un soleil voyeur qui caresse,
Ta pierre craquelée à fleur de coeur.
Dès lors le corsage éclot,
De rosées charnelles.
Frémissements nécrophiles.
(Je me fais honte.)
Le soupir de nos peaux,
Arrache le deuil,
Défroisse l'écorchure,
De nos rires éteints.
Et je voudrais tes mains,
Pour façonner un visage à l'amour,
Elles qui me tournent,
Comme une page blanche de sentiments.
Suis-je coupable de t'aimer, jusqu'au prochain souvenir ?