Végétation
D'un mot qui m'est soufflé
Je tombe.
Que la brise m'enlève à ces coraux mâchés
Par mes pieds surgelés
Frôlant le souffre-tombe.
À ronger les racines
Je rends
Un baiser vénéneux, sous ses cous je m'incline
Pour cabrer mon odeur
D'enfant.
Il pousse encore des arbres à la barbe veloutée de mon crâne égoïste. J'entends leurs branches dorsales m'adorer au galop. Ce mur que personne n'a mangé vitamine mon prénom épaulé par le retard.
Vive la reine de corps sculpté au végétal
Dans la crinière du temps aux futurs composés.
D'un pas qui m'a manqué
Je crie
Que l'écho de mes cils à leur croupe s'ennuie.
Les cheveux écorchés
Miment vraiment la nuit
Au velours de son poing.
Je veux
Au crépuscule muet de ma fausse saison
Signer mon estomac
De dos.
Photo de Sarah Mazet