Animos probare (sonder les esprits)
J’écorcherai mon poing
Aux bernes
Des drapeaux.
Quitte à troubler le monde
Avec le sang des nôtres
Je veux
Rougir mon siècle
Aux couleurs de ma peau,
Je veux
Tacher mes cris,
Suivi
Par tous les autres.
Mes regards
De calcaire
Ont
Blanchi les marchands
Portant
Quelques cercueils
Sur les routes
Ambrées.
Je regardais les ciels
Laissant percer
Leurs chants,
Je regardais nos corps
Et nos yeux se cambrer.
Je laissais mes cancers
Pour que les survivants
Trop heureux
De l’errance
Aient un sursis de mort,
Puis j’avançais
Fragile,
En n’ayant du vivant,
Que le vague sourire
Et
Le sombre remords.
Moi qui voulais tant vivre
En mimant
L’existence
Et moi qui pleurais tant
Des heures
Trépassées
Je n’ai plus aujourd’hui
La moindre résistance
Aux douleurs de vos nuits,
Les ayant dépassées.
Suivez-moi
Je vous prie,
Eteignez vos mémoires.
Gardez la pause
Ainsi,
Voici poindre le noir.
Fermez vos yeux rougis, le temps s’efface enfin,
Sans flamme
La bougie
Est un futur éteint.
Suivez-moi
Je suis fou
Car je porte en mon sein,
L’étincelle géniale
Et le flambeau malsain.
Gardez
Mon crucifix,
Comme un nouveau miroir,
La naissance d’hier
- Volatile
Au revoir. -
5/02/2007
PS: Dans Ta Gueule.