Je marche sur le mirage de gel qui endort les volcans, toujours assez vite pour rattraper le vent ; les étoiles, les pluies, et peut-être la lune, je ne croiserai rien d'autre qu'un peu de ton image dans mes yeux...
Si le monde se révolte, qu'il attende que je remette les pieds sur terre et que je grandisse une bonne fois pour toutes, afin que je sois la plus belle pour labourer du ciel les drapeaux sanglants que j'essorerai sur chaque coucher de soleil.
L'autre folle qui tuméfie mon coeur aime s'évader sur ta nuque pour y sentir les automnes dont les empreintes ocrent l'horizon. Les petites filles s'élèvent mais ne grandissent jamais, le ciel est un accoudoir du monde qui s'éternise.
Les évidences se pleurent et les amours sont des mensonges, les équilibristes se noient toujours. Les portraits pastels sont si fades...
Contrairement aux hyperproductions américaines, les héros ne disent jamais adieu, ils partent et c'est pour cela que je te serre si fort la main ; j'imploserais sinon.