Moi-même à mes trousses

Je veux bien suivre mon instinct
Mais je ne sais pas où il est.
J’ai cherché dans mes intestins,
Je n’ai trouvé qu’un bilboquet,
Quand je me suis mis à penser
Qu’il ne m’avait jamais quitté,
Que ce mioche aux jouets cassés
Jouait de tout pour me faire chier.

Je n’irai pas à la droite de dieu
Puisque je suis de gauche,
J’irai quand même bien aux cieux
Pour leur apprendre la débauche.

Quand j’écris que la vie est belle
Je l’imagine inexistante.
Certains disent qu’elle a des ailes
C’est donc pour ça qu’elle est distante.

Au moment des rapports humains
Il faut surtout se protéger,
Ne pas donner de coups de reins
Mais aller quand même avorter.

Il faudrait garder le moral
Par contre je n’ai pas de laisse,
Il est parti danser au bal
Accompagné de sa maîtresse.

J’ai perdu la raison
Pourtant elle n’a jamais été là.
Quand je regarde l’horizon
Je ne vois qu’un monde trop plat.

Je n’ai jamais aimé les maths,
Je n’aime pas rendre des comptes,
Je préfère compter les pattes
Des vers qui rongent tous mes contes.

Un jour, j’ai prié jésus christ,
Je l’ai prié de partir loin,
Mais cet abruti l’a mal pris
Et m’a transformé en humain.

Je ferai bien sauter la terre
Mais quelque chose me retient,
Car j’ai un rendez-vous d’affaire
Avec un flingue dans ma main,
Car j’ai un rendez-vous d’affaire
Avec une balle dans ma tête,
Cela fera peut-être taire
Mon dégoût pour cette planète.

Je suis l’antre de la folie
Où fuit l’encre d’un alcoolique.
Je suis l’antre de la folie
Où fuit l’encre d’un alcoolique