Silex astronomiques (G/H)

Silex astronomiques



Le temps n’était plus gris, mon cœur n’était plus las,

L’univers
Applaudit

Des papillons cosmiques,
Où l’embryon
Aigri
De ton corps se débat.

La lueur s'amollit
Dans nos ombres sismiques ;

Et nos astres pendus sont saturés de mouches.

Les néons
Balbutient,

Pour nos péchés stellaires,
Le néant
Distendu
De nos humeurs en couches.

Epatés d’inertie,
Les séismes solaires,

Enfantent l’horizon de soupirs immobiles.

Mon corps,
Cristallisé,

S’ébruite en courants d’air,
Comme un ciel
De prison
Aux violences fragiles.

Nous sommes l’alizé
Quand ils ne sont que terre.

Ton étoile défile, en gestes mécaniques,

Aux tréfonds
Liquéfiés

De mon palais de glace.
Tu étirais
Les fils
Des cavités gothiques.

Nos spectres magnifiés
Sont chargés de menaces…

Parfois nous voyageons jusqu’à perdre nos sens,

Cherchant,
Incessamment

Les terreurs inhumées.
Là,
Nous envisageons,
L’humaine renaissance,

Avec au poing l’encens, aux lèvres la fumée.

Tu craches ta comète à travers mon armure,

Notre encre
En anémie

Pâlit leurs oriflammes…
Crucifiés
De tempêtes,
Drogués de sépultures,

Nos maux en pandémie
Décomposent leurs âmes…

MaGe - Melle H, 05 janvier 2007