A l’intérieur des corps.
On nous a mis aux fers.
Des bandeaux
Sur les yeux
On frappait les barreaux de nos vers poussiéreux.
On fumait quelque fois,
La cendre nous brûlait,
Le ciel,
Etait en pierre.
Certains avaient la foi mais ne priaient jamais.
Ca ne servait à rien.
On nous a mis aux fers.
Des putains
Corrompues
Laissaient mourir de faim mes frères absolus.
Nous avons trépassé,
Le ventre plein d’amour,
Nos cris,
Etaient en pierre.
On parlait au passé de la couleur du jour.
De la couleur du vin.
On nous a mis aux fers.
Des rires
Plein leurs corps.
Chacun voulait s’enfuir à force d’être mort.
De la neige et de l’air,
Dans nos poumons glacés,
Le sol,
Etait en pierre...
On voyait la misère à travers du papier.
Mais écrire était vain.
On nous a mis aux fers.
Nous brisant,
D’amertume.
On bavait, lentement, et à titre posthume.
Quand nous fermions nos coeurs,
Pour ne plus avoir froid,
Nos yeux,
Etaient en pierre...
Nous qui aimions nos peurs, voici qu’elles font loi.
Je vous ai tous étreints.
04/01/2006