Bordeaux violacés.
Vous me manquez ma dame et chacun des moments
Qui passe sans me voir ajoute à mon tourment,
Je crois que c’est alors que l’on parle d’amour.
L’instant est tel qu’il est, immuable toujours,
Allant sans regarder les amoureux d’un soir
Et les corps épanchés dans la pénombre noire,
Ne peuvent l’émouvoir de leurs sombres atours.
Voilà pourquoi vos yeux ne marquent plus mes chairs
Qui se prélassent là où nous étions ensemble,
Et nos ombres au mur, qui souvent nous ressemblent,
Se sont, dans un murmure, éprises de lumière.
Vous me manquez ma dame et chacun des moments
Qui passe sans me voir ajoute à mon tourment,
Moi qui pleure un passé et vous, mille futurs.
L’hiver avait fané, sa robe de gerçures
Aux pieds de son vacarme, en chienne méprisée,
Nos corps se sont aimés de larmes irisées,
Et l’été pour un temps aggravait nos blessures.
(Nous brûlons d’égoïsme à consumer nos cris,
Partout aux alentours, de simples hommes las
Portent quelques regards à mes doigts qui délassent,
Le corset de ton cœur aux plumes des écrits...)
Vous me manquez ma dame et chacun des moments
Qui passe sans me voir ajoute à mon tourment,
Quand je suis immortel, vous devenez létale.
J’ai croisé de vos mains, quelques gestes fatals,
Prenant part en mon corps, aux fêtes orgasmiques,
Et dans votre regard, les empreintes cosmiques,
Ont, sur mon âme ouverte, offert un amour sale.
Combien de jours encore et combien d’autres nuits,
Dois-je penser à vous en parfaite étrangère,
Vous qui aviez laissé, sur quelques étagères,
Votre parfum discret qui maintenant s’enfuit ?
Vous me manquez ma dame et chacun des moments
Qui passe sans me voir ajoute à mon tourment,
Car en moi vous aimez ce que les humains fuient.
02/01/2007
PS: BAM DANS VOS GUEULES.