I want to kill god
‘Cause I won’t change the world.
We couldn’t change the rules
‘Cause we’re just drops in a pool.
So we must to kill god
With our bloody words,
With our bloody words
We must to be swords.
Je n’ai pas de raisons d’être heureux, même pas de ne pas l’être,
Je ne sais pas de lésions sous mes yeux que celles de mes lettres
De ces maîtres aux lunettes et aux costumes semblables,
Sans blagues, je n’ai retenu d’eux que ma haine vouée à leurs cent fables,
Je n’étais que cancre et je le resterai toujours
Mais je ferai couler l’encre sur leurs livres de velours,
Et le jour où mon tour viendra de vaincre
Je n’aurai de pitié que pour les morts et deux et deux feront cinq
Et les jeux hideux seront sains et les balançoires feront voler les enfants,
L’encens n’aura d’odeur que le souffre et les statues seront en sang
Tout ça parce que je n’étais et je ne suis qu’un enfant frustré
Rustre et orgueilleux. Tout le monde se levait et je restais prostré,
Il n’y a pas d’enfance heureuse car tout ce qu’elle peut susciter
Ce n’est que de la nostalgie ou l’envie de se suicider,
Mais on a beau vouloir, on n’obtient pas toujours ce que l’on veut,
Et on a beau pouvoir, mais c’est toujours lui qui nous crève les yeux
Qui nous rêve le mieux, qui passe du glaive au pieu,
Qui torture nos désirs, les traîne de la glace jusqu’au feu
Et nous les retire comme un jouet de noël déjà usé,
Désabusés, il ne nous reste plus qu’à courir encore et encore, même épuisés,
La vie n’est qu’une course de fond qui néglige la forme
Des coureurs que nous sommes, et les juges n’exigent que la norme.
Mais l’être humain n’est pas normal, il est juste pathétique,
C’est le seul art où les juges participent d’une forme athlétique,
Je n’ai plus le monde à mes trousses, c’est moi qui cours après
Et pour fuir cette réalité j’écris quelques mots abstraits
Pour crever quelques faux abcès, je ne bois pas sans excès,
Chez moi les fenêtres sont fermées et les portes sans accès
Et si les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les deuils de morts sont des massacres à l’appel
Je n’ai pas de raisons d’être heureux, même pas de ne pas l’être,
Mais j’ai cent raisons au mois de vouloir vous voir disparaître.
I’m just a man, just a man with a pen
I’m not human, ‘cause I don’t feel your pain
I want to kill the world
With my own bloody words,
I want to kill the world
With the help of god.
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