La pièce avale en miette mes sourires,
Elle se fait lèvre de mes doutes.
Soufflant entre mes dents tes frissons,
La langue d'un air glacé...
Et moi je suis là
Prise entre quatre murs
La peinture m'intègre...
Regarde !
Elle prend teinte de ma déchéance
Se désagrège...
J'ai sali ton nom,
Pour qu' une porte m'apparaisse !
Pour que ton parfum s'évanouisse !
J'ai tailladé mes maux,
Pour l'éventrer, ce plafond qui m'oppresse,
Pour découper le manque de ton air qui m'auto compresse.
Les parois souriantes de ton cœur me fixent.
Elles ont braisé l'écho de mes pensées,
Sur le papier déchiqueté...
L'envolé de mes mots s'est ratée,
Sur ton envers elle s'est crashée.
Dérive sur l'austère,
Les rives du ciel de ta chambre...
Tes lettres inavouées challument l'ambiance,
Elles dansent
Tourne
Me tourbillonnent sur un rasoir en fil
Et coupe
Coupe l'inutile
Tue l'équilibriste !
Regarde bien !
Elles m'ironisent en ronde de pied
Comme prise en otage de mon âme en cellule...
Tu sais, elles me moquent en silence !
De mon alphabet qui résonne les muets,
Mes doigts ne savent pas te parler ;
Trop de coups de toi les ont désarticulé...
Ont désanimé ma peau devenue brasier
Et mes joues sentent le cramé.
D'un bûcher consumé
Tes braises vont me décicatriser.
Larmes à l'essence vermillon
Quand tes sillons sont devenus mes tranchées
Le désarroi m'a fait feu
Mon monde s'est explosé !
J'ai perdu mes pleurs,
Autour du cou je les ai essuyé pour que je ne te cesse,
Comme pour nouer à ta voix
Ce foutu calendrier,
Je l'ai accroché au sentiment,
A l'encre en sang j'ai gribouillé la date du meurtre,
En croix de la morte-saison,
J'ai brûlé sous les draps au passé,
Le, "notre" non-anniversaire.
Et de d'un éclat, étoffe de soie rouge,
J'ai enlacé ton odeur à mes contours,
Pour qu'elle m'imprègne à jamais,
Je nous-ai pendu à la lumière !
Je me suis suicidée notre amour...