C'est du bordel qui saigne ma langue à blanc, sans sommation. Je suis le premier à mourir, à écoper de la perpétuité d'avoir cru t'aimer.
Si j'ai des cicatrices c'est parce que j'ai appris à me battre tout seul, les cachant aux autres car ce sont eux les plus terrifiants. J'en ai peur. Parce que je sais que dans mes paniques les plus totales je pourrai renverser le monde. C'est du bordel à vomir de partout, un truc acide pour bien vous dégouter d'exister dans votre confort moderne, hommes et femmes modernes de l'an deux mille, allez crevez plus loin, vous me faites mal à rester prostrés sur vos tombes, alors que vous n'avez même pas finis de les creuser. C'est du bordel qui trompe mes sens, j'ai trop gouté de néant pour connaitre le gout du vin. J'ai trop aimé les femmes pour lécher leur peau toute une nuit. J'ai trop bousillé me tympans sur des murs invisibles pour comprendre le silence qu'il te faut pour baiser ta femme et ta carrière.
Bordel que ma langue saigne ce soir.