Pauvre musicien

Nombre de messages : 62 Age : 40 Date d'inscription : 29/10/2006

Brûle
le papier
Tranche
ma gorge
Vois
le rouge

Ces quelques éclats de verre noirci de toi
qui vont, viennent et s'accrochent à ma gorge nouée
quelques éclats de ton mal s'emmêlent à ma voix

De toi ne survivent que ces éclats de rien
qui n'ont de cesse de m'aller, de vomir
Aiguisés si tendrement aux sentiments
qu'ils n'ont de cesse de me venir te punir

Ton air vivant m'assassine d'un vent de face
Ton air mort me poignarde d'un silence dans le dos

ça va ça vient
ça crame
et ça coupe

Blesse-moi encore mais fais le bien
vise au coeur la voix est morte

Vise mon coeur ma voix est morte !

Brûle ma peau et ses foutus frissons
musicien de feu, musicien d'ailleurs
musicien de si peu, musicien de mes peurs

ça va ça vient
tu vole mon souffle
je me perds au tien

Fais-moi encore supplice jusqu'à en oublier
qu'un seul passage de toi
me saigne
me vide
de moi.

Fais-moi mal,
plus fort

Mon air te sera insoutenable
au point de t'y vouloir mort

et je te chanterais plus faux encore
pauvre musicien
je t'aimerais bien.

Nombre de messages : 169 Age : 37 Date d'inscription : 29/10/2006

Bon alors il est 7h45, je viens de me lever, je cherchais un moyen de me réveiller, bah voilà, j'ai trouvé...

(Alors, pour commencer, une tite faute : "noircit de toi" ==> "noirci" sans "t".)

Je suis complètement fan de ton texte. Je m'en sens très proche. Cet espèce de sentiment paradoxal regroupant la peur de souffrir et la volonté d'aimer jusqu'au bout au risque d'avoir mal. Avoir mal pour se sentir vivante. Avoir mal parce qu'on pense que ça en vaut la peine, être prête à payer au prix fort quelques instants de bonheur.

Essaie de garder un peu de blanc quand même...^^