Tire-la...

Nombre de messages : 62 Age : 40 Date d'inscription : 29/10/2006

Y a moi et ta distance,
Comment si loin elle me poignarde de si près,

Y a mon neurone et ses questions
Comment autant de doute peuvent avaler mes réponses,

Y a toi qu'est là-bas qui flingue mon présent,
A manger la chair de mes pensées a la cuillère d'éloignement,

Mes questions,
Elles sont muettes,

Mes réponses,,
Elles sont sourdes,

Transpercées au vacarme de la porcelaine,
Fragiles.
Inutiles,
Achevées au marbre,

Et glisse la lame;
La pluie s'est brisée,
Glisse, affûte ta lame,
Découpe mes contours...

On va jouer,
Ball trap moi,
Et lance mon l'assiette neuronale,
Vas-y ,
Vise-moi,
Tire-la,

Mille morceaux s'éparpillent en flaques.
Balle à la trappe,

Ce soir c'est l'effondrement du ciel,
Qui sombre la pluie,
Il larme les éclats en nuages.
Tombe,
Tombe,
Mon déluge vermillon,

Regarde ma colère,
Ma haine me foudroie à l'orage,
J’en noie de convulsions,
Comme des éclairs de toi,

Transplantez-moi un nouveau cœur,
Quand l'ancien aura tué sa rancœur...

Tue-moi !
Tonnerre-moi !
Inonde-moi !

Bouffe-ma peau à la fourchette des pleurs acides,
Defonce-mes murs au miroir austère !

Meurtre-moi !

Scrute la douleur qui m'engloutit,
Au misérable reflet de nous,
La scène finale s'envoie dans les airs...

Le soleil est mort quand l'hiver les à tués,

Enterrés les papillons.
Le ciel n'abritera plus que ma déraison.

Effondrées le mirage,
Mitrailler les ruines du château dans le ciel...

Ce soir je m'en vais fleurir les mots papillons ;
En gerbe de toi,
En vomi de moi,

Il me faut crever le passé ;
Comprends-tu mon incapacité étendue ?

Je m'envole en cri de haine,
Fleurir ma tombe à travers le ciel...

Nombre de messages : 169 Age : 37 Date d'inscription : 29/10/2006

Une envolée rageuse qui s'achève en apothéose. C'est poignant, violent, magnifique.

Deux petites fautes d'orthographe :

"Ce soir c'est l'effondrement du ciel,
Qui englouti la pluie,"

C'est "engloutit", non?

"Scrute la douleur qui m'engloutie,"

Et là, pareil... lol, c'est "engloutit" aussi.

A part ça, je relève les perles :

"Transpercées au vacarme de la porcelaine,
Fragiles.
Inutiles,
Achevées au marbre,

Et glisse la lame;
La pluie s'est brisée,
Glisse, affûte ta lame,
Découpe mes contours..."

"Bouffe-ma peau à la fourchette des pleurs acides,
Defonce-mes murs au miroir austère !

Meurtre-moi !"

"Effondrées le mirage,
Mitrailler les ruines du château dans le ciel...

Ce soir je m'en vais fleurir les mots papillons ;
En gerbe de toi,
En vomi de moi,

Il me faut crever le passé ;
Comprends-tu mon incapacité étendue ?

Je m'envole en cri de haine,
Fleurir ma tombe à travers le ciel..."

En fait, je m'aperçois que j'ai presque tout relevé...

J'aime vraiment, ce texte a une intensité incroyable.

Nombre de messages : 113 Date d'inscription : 29/10/2006

Un cri de haine renversant. Le début est extrèmement prennant.

" Y a moi et ta distance,
Comment si loin elle me poignarde de si près,

Y a mon neurone et ses questions
Comment autant de doute peuvent avaler mes réponses,

Y a toi qu'est là-bas qui flingue mon présent,
A manger la chair de mes pensées a la cuillère d'éloignement, "

On est saisit dès le début par ce cri.
Ce hurlement même.

C'est vraiment, vraiment un texte formidable.
Très spontané.
Extraordinaire.

Marquis X.

Nombre de messages : 102 Age : 38 Date d'inscription : 30/10/2006

Un passage surtout me parle et me plaît...
Je pourrais le lire et le relire! (et je le ferai)

Mes questions,
Elles sont muettes,

Mes réponses,,
Elles sont sourdes,

Transpercées au vacarme de la porcelaine,
Fragiles.
Inutiles,
Achevées au marbre,

Et glisse la lame;
La pluie s'est brisée,
Glisse, affûte ta lame,
Découpe mes contours...