Versets d’amour.
Depuis l’écho brillant des regards transcendants,
Le pas de l’absolu est un pas descendant
De la naissante obscurité
Et du discours amer qui nous fait magnifiques,
Va naître l’univers des destins prolifiques
Tous accomplis d’humanité.
Car l’amour n’a de nom que dans l’or rougissant
Qui luit au crépuscule en regard ternissant,
D’un jour qui vient de s’écrouler,
Le son les cris les coups des oiseaux despotiques,
Qui envahissent l’air de voiles esthétiques,
Percent mon cœur tant refoulé.
Je suis né de l’absurde en parfait militant
Des lois d’éternité et des droits du néant,
Sur notre chair épouvanté,
En mon nom je m’adresse aux esprits empiriques,
Vendant l’amour du verbe en phrasés impudiques,
Que l’abrutisme a enfanté.
Depuis l’écho brûlant des affreux sentiments,
Qui ont fait des douleurs l’impeccable ciment,
L’âcre terreau des pleurs déliés,
J’entends l’espoir aveugle aux bouches léthargiques,
Vanter la renaissance au nom des catholiques,
Derrière Dieu, frêle bélier !
D’autres voix vont crier qu’il faut aveuglément,
Donner à tout hasard, au gré des éléments,
Notre avenir tant redouté,
Pourtant j’ai dans le cœur une envie utopique,
De croire que l’esprit, s’il est assez cynique,
Peut tout contraindre à écouter !
Je suis né d’un mépris pour l’amour étonnant,
Et mon vers est la poudre au canon détonnant
Qui veut crier au monde entier,
Des versets enflammés de larmes anarchiques,
Que j’irai déclamer, la voix mélancolique,
Au souvenir de ta piété.
Mage 10/12/2006