Révélations.
La lune, sans sourire, entame l’ascension,
Du voile noir de nuit, pleine d’appréhension,
Qu’elle gravit toujours en brillant à moitié,
Mon cœur était conquis pendant que vous doutiez,
De ce sens poétique aux lueurs de passion
Auréolant sa courbe alors que vous l’épiez.
Je ne l’observe plus mais je la vois toujours,
Elle dort dans ma nuit comme l’astre en mes jours,
Mais elle à plus de charme : Elle est d’obscurité !
Moi qui touche l’espoir de mes affreux baisers,
Moi qui parle de mort quand vous parlez d’amour,
Moi qui voulais tout voir avec les yeux fermés !
Combien de temps perdu, combien d’heures futiles,
Je pensais les porter quand en fait je mutile,
L’art sombre du poète et la beauté des vers...
La lune à su percer le creux des univers,
Qui pendaient en mon sein comme chairs inutiles
Dont je pleure aujourd’hui les rêves incendiaires.
Ah je croyais brûler de la plus belle essence,
Me promettant un jour l’étrange renaissance,
De laisser mon esprit hanter un autre corps !
Je voulais infliger à cet autre mes torts,
Les douleurs qui, sans fin, accablent les défenses,
Des soldats spirituels avec l’âme des morts !
Pourtant je ne suis rien qu’un étranger blafard.
La lune a dissipé cet opaque brouillard,
Qui ceignait mon esprit d’illusions délicieuses...
J’ai n’ai plus en mon cœur que des larmes vicieuses,
Cassant le majestueux de mon triste regard
Pour n’y laisser que vide et détresse furieuse...
Mage. 26/11/2006